07 juin 2004

Retour sur le chavirage de Bernard Stamm

Transat Jacques Vabre 2003
D’abord embarqué pris à bord du pétrolier Emma qui ne retouchait pas terre avant 15 jours, Bernard a dû être transféré sur le Jean Charcot.

Joint par le PC course, Bernard a raconté l’un de ses « jour le plus long» . «Je rentrais dans le bateau quand à la fin d’un surf à 27 nœuds, j’ai senti la quille qui donnait des accoups brutaux. Presque aussitôt, la quille a pété et le bateau s’est couché. J’ai juste eu le temps d’appeler Mark Turner avant que tout ne prenne la flotte, 30 secondes plus tard, le bateau était sur le toit. J’ai surtout eu des réflexes de protection, quand tu es sur la tranche, il y a des tas de trucs qui te tombent dessus de 6 mètres de haut, se prendre une chaîne d’ancre, par exemple, ce n’est pas recommandé. Le bateau devient tout de suite agressif. J’ai enfilé en catastrophe ma combinaison de survie, par dessus ce que je portais et préparé mon matos de survie. Puis, j’ai organisé mon attente. Il y avait de l’eau jusqu’à la ligne de flottaison parce que je n’avais pas eu le temps de fermer la porte, tout était trempé, table à cartes comprise. Il faisait froid forcément, ça caille dans ces coins là. Par contre, je n’étais pas dans l’obscurité totale ».

«Quand l’avion est arrivé, j’avais près de moi une VHF qui n’était pas sensée être allumée, en fait, elle l’était et j’ai entendu des gens parler. C’était rassurant de savoir qu’on s’occupait de moi. Ce sont des moments bizarres. Sur le pétrolier, ils ont été vraiment au top. Ils ont pris des risques pour me sortir de là. Ils ont d’abord mis un canot de sauvetage à l’eau, mais le moteur n’a pas fonctionné. Du coup, le pétrolier a remorqué le canot jusqu’à proximité de mon bateau, de manière à ce que je saute à bord ou à l’eau pour les rejoindre. Mais le bout de remorquage est passé sous le 60 pieds et du coup, nous étions quatre à récupérer. C’était chaud et dangereux, il y avait de la mer. Il a fallu que le pétrolier vienne nous crocher pour nous remorquer. Quand j’ai quitté mon bateau, j’ai d’abord ressenti du soulagement et du déchirement, c’est quand même quelque chose de très personnel un bateau, quand on l’a fait de ses mains à fortiori. Je n’ai pris que mon passeport et une montre.»

Bernard était très fatigué et abattu et semblait avoir de la peine à évoquer son 60 pieds. «Je ne sais pas s’il est sauvable. Je l’espère. Mais comment, dans quelles mesures ? Je n’en sais rien. L’équipe à terre avance sur le sujet. Par le puit de quille, j’ai pu voir qu’elle avait pété au ras de l’axe. Pourquoi et comment c’est arrivé, je n’ai évidemment pas la réponse. A cause des mouvements qu’elle a fait tout d’un coup à cette vitesse, mais pourquoi elle les a fait subitement ? C’est un problème qu’il faudra approfondir. Je n’ai pas pu récupérer ma balise Argos qui était sur le pont, sous l’eau. C’est ma balise Kannad 406 qui fonctionne, je ne sais pas combien de temps. Cela ne va pas simplifier la récupération du bateau si on arrive à l’organiser ».

« Je suis en vie, mais ça aurait pu mal se terminer. Si on sauve le bateau, ça ne sera peut être qu’une mauvaise parenthèse… »

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