Gagné ! le bateau de Bernard est très beau et sera mis à l’eau début juin, c’est à dire avec quelques semaines de retard sur un programme trop serré…deux ou trois petites semaines qui comptent double ou triple, et il faut bien se rendre à l’évidence : trop tard pour participer à la Transat anglaise en solitaire (Europe 1 Newman Star) qui part le 4 juin.

Ce n’est pas le premier problème que rencontre Bernard Stamm dans cette course contre la montre engagée il y a plus de deux ans. En réalité, ce fut surtout à un parcours d’obstacles auquel il dut se confronter, jour après jour et, depuis des mois, nuit après nuit aussi…Manque de temps, manque d’argent, manque de bras, manque de matériel… Mais jamais manque d’énergie, de courage, de volonté ou…d’humour.

Actuellement les travaux continuent au même rythme, c’est à dire nuit et jour, 7 jours sur 7. Le bateau sera fin prêt pour le Vendée Globe et ne fera pas mentir Nicolas Raynaud, il sera l’un des plus beaux. Une seule ombre au tableau, mais elle est conséquente : Pour prendre le départ du Vendée pour la première fois, il faut d’une part, que le skipper participe à une course transatlantique en solitaire (la transat anglaise est la seule programmée actuellement), et d’autre part, le bateau doit avoir parcouru 2500 miles. Bateau et bonhomme pouvant évidement obtenir leur billet d’entrée sur le tour du monde simultanément.

Une ultime pierre d’achoppement sur la route de Bernard. Si celle-ci est de taille, elle n’a pas entamé sa confiance et il cherche à présent comment l’appréhender. Inutile de «crier au fou, Bernard Stamm est à la barre». Il est passé maître dans l’art de relever des défis et tous ceux qui ont croisé son chemin en sont convaincus. Une chose est certaine, il ne baissera pas les bras et si la solution existe, il la trouvera.